Les Voyantes d'André Roussin

 

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  La pièce

 Karma, voyante très estimée, mène avec ses consoeurs, un combat politique visant, par le biais d’une proposition de loi auprès du Parlement, à permettre aux médiums et aux guérisseurs aux qualités exceptionnelles reconnues d’exercer sous contrôle médical. Mais les chemins de la voyance sont parfois tortueux et réservent aux pratiquantes des surprises aussi inattendues que désagréables et dramatiques…Créée en 1963, la pièce expose, comme d’autres œuvres d’André Roussin, des thèmes qui restent tabous pour l’époque. Ainsi « Les œufs de l’autruche » -1950- évoque l’homosexualité, « Lorsque l’enfant paraît » -1951- l’avortement….

 L’auteur

Né à Marseillle en 1911 dans une famille de magistrats et d’industriels marseillais, il arrêta très tôt ses études après une année de droit et de licence de lettres. Il fut journaliste au « Petit Marseillais » puis entra dans la «  Compagnie du Rideau Gris » fondée par Louis Ducreux. Ce fut la première compagnie dite de « décentralisation » qui décida d’apporter en province le même esprit artistique que celui de Jouvet, Dullin ou Pitoëff.

André Roussin codirigea le Rideau Gris pendant douze ans avec Louis Ducreux.

En 1940, il s’installe à Marseille, alors en zone libre, et monte sa première pièce avec Micheline Presle « Am stram gram ».

En 1943, André Roussin tenait le rôle principal d’une pièce de Louis Ducreux « La part du feu » ; ce qui lui valu d’être révélé au public parisien en tant qu’acteur.

Puis, à la libération, en 1946, le théâtre du Vieux Colombier et le théâtre St Georges créèrent « Jean Baptiste le mal aimé » et « La sainte famille ».

En 1947, « La petite hutte » fut créée au théâtre des Nouveautés. Elle fut jouée 1500 fois, traduite dans toutes les langues et programmée dans le monde entier. Dans le même temps, trois pièces d’André Roussin furent montées à Paris : « Les œufs de l’autruche » à la Michodière » avec Pierre Fresnay, « Nina » aux Bouffes Parisiens avec Elvire Popesco et « Bobosse » à la Michodière également avec François Périer. Il mit en scène la dernière de ses pièces « La claque » en 1972 dans le même théâtre.

En avril 1973, il est élu à l’Académie Française en avril 1973 au fauteuil de Pierre Henri Simon.

Il meurt le 3 novembre 1987.

Notes d’intention

André Roussin a écrit « La voyante » en utilisant un récit « en spirale ». Le spectateur est amené à découvrir, peu à peu, en même temps que Karma le drame qui se joue sans que les protagonistes, notamment les autres voyantes et le public,  ne soient en mesure d’en maîtriser et le déroulement et les effets. Béatrice Bizet, comédienne, a fait de cette pièce une adaptation sous le titre « Les voyantes ».

Traitement de Textes a choisi de ne rien modifier à cette dynamique. D’une manière générale, il nous a semblé important de souligner l’ambiguïté vécue, la plupart du temps, par beaucoup d’entre nous sur le crédit accordé (ou pas) aux prédictions des voyantes. C’est dans la recherche des caractères principaux de chacun des personnages – à la fois touchants, naïfs, rigolards ou moqueurs – que nous tentons de montrer nos comportements face à la voyance largement suggérés, bien sûr, par l’auteur.

 

Projet affiche voyantes

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